À quel moment peut-on dire que nous sommes auteur?
J’écris donc je suis? Je peux dire que je suis blogueuse depuis longtemps. C’est pas mal de l’écriture ça, non? Sommes-nous un auteur même si nous ne sommes pas publiés? Dans mon cas, suis-je une auteur parce que j’ai signé mon premier contrat d’édition? Ouiii vous avez bien lu! Ma trilogie sera publiée à partir du printemps 2018 aux Éditions Ada!
Dans ma tête, je suis auteur depuis que j’ai commencé à écrire mon premier roman. Fait quand même étrange quand je sais que ça fait des années que j’étais à l’écriture du livre Maman se cherche. Ma quête d’auteur a commencé parce que je voulais écrire mon cheminement, qui tentait de retrouver mon équilibre entre la femme et la Maman que j’étais devenue. Je me suis mise à lire tous les livres sur comment écrire un livre. J’ai assisté pour la première fois à un atelier d’écriture avec nul autre que Marc Fisher, je suis retournée quelques fois depuis. J’étais une auteur en devenir, mais certainement pas encore une auteur, non?
Auteur un jour, auteur pour toujours?
Sommes-nous auteur si notre livre ne se vend pas? Ok, vous allez me dire Angel donne toi une chance. Bien sûr, dans un monde idéal (et celui dans ma tête), je suis auteur d’un best-seller de toute la francophonie mondiale. Why not! Gardons-nous le titre pour toujours, tel un Président des États-Unis qui n’est plus au pouvoir? Bonjour Mr President, Bonjour Madame l’Auteur!
Je crois que c’est entre les deux oreilles que ça se passe. Il y en a qui auront écrit bien plus ou bien moins que moi et qui se disent déjà auteur. Par contre, ce n’est pas parce qu’avant que je me découvre cette passion et que j’écrivais de belles cartes de fête que j’étais auteur. J’avais une facilité pour les mots et j’ai toujours eu beaucoup d’imagination. J’ai longtemps eu un journal, plus jeune il était intime. Plus grande, il me permettait d’avancer malgré tous mes questionnements. Je me souviens aussi d’avoir eu des correspondantes choisies avec soin dans le Fille d’Aujourd’hui. Mon plus grand bonheur était de choisir de beaux papiers et de belles enveloppes. Je racontais déjà des histoires. Je n’avais pas encore eu le rêve d’écrire pour vivre, ou vivre pour écrire…
C’est la passion qui décide
Serait-ce que la passion d’écrire nous rend auteur? Selon divers dictionnaires un auteur serait celui qui fait la profession d’écrire et/ou qui est le créateur d’un ouvrage littéraire. Je suis auteur! Je le savais! Mais ce n’est pas le dictionnaire qui me le confirme. C’est plutôt parce que je sais que les mots coulent maintenant dans mes veines. Je suis en vie, j’écris.
Je vous souhaite à toutes de trouver ce qui coulera aussi passionnément dans vos veines. Croyez en vous, en ce qui vous interpelle. Ce n’est pas un mot, une croyance ou même une reconnaissance qui vous définit. C’est comme être une Maman, il y en a de toutes sortes. On n’est pas moins Maman pour une raison ou une autre, on élève un enfant, nous sommes une Maman. Je ne veux rien enlever à personne, mais soyez ce que vous voulez être.
Le passé a souvent la réponse
Tentez de voir ce qui vous fait vibrer. Parfois avec le quotidien, il est difficile d’identifier nos vraies passions. Fouillez dans votre passé, qu’est-ce qui a déjà attiré votre attention? Par exemple, je me souviens avoir écrit l’éditorial pour le journal étudiant au secondaire, j’étais tellement fière. Je l’ai fait qu’une seule fois mais j’ai gardé précieusement la copie. Quand je tentais de trouver ce qui me passionne vraiment, j’ai tout de suite pensé à cette expérience et du sentiment que j’avais eu (même si ça faisait plus de 25 ans!!!). Il y a des indices sur votre route, je vous souhaite de les trouver.
Leçon du jour; je suis ce qui me passionne.
Bon cheminement 😉
Il est à noter que j’ai bien cherché à comment écrire le mot «auteur» avant de publier ce texte. Au Québec, nous accordons auteur au féminin. Par contre, selon tous les dictionnaires, auteur représente la personne, donc ne s’accorderait pas. En France, c’est toute une polémique, selon l’Académie Française, une auteure serait un barbarisme… J’ai donc décidé de laisser mon texte avec sa forme originale, le but ici étant mon questionnement et non une question de grammaire. Je me casserai la tête une autre fois…