Les petits bonheurs de la vie me maintiennent en vie. Parfois, je dois vraiment les voler à mon quotidien, qui serait sinon qu’obligations et responsabilités. Même si je réussis assez bien à me faire plaisir, je dois confier que la culpabilité n’est jamais loin derrière.

Pourquoi aurais-je le droit de profiter? Est-ce que je le mérite? Est-ce que j’ai travaillé assez fort? Vous le savez comment j’aime me comparer à Cendrillon qui doit tout faire sur sa liste avant d’aller au bal. Je suis Cendrillon, la vilaine belle-mère s’est sans doute mes croyances.

Puisque j’en ai assez de me culpabiliser, je tente de comprendre pourquoi. J’ai juste à regarder derrière et voir que tout s’est joué dans mon enfance; religion, éducation, valeurs de la famille et tout le reste qui peut modeler un enfant.

Ça me semble toujours bien noir ou blanc profiter ou non de la vie. Mes enfants font le parcours de catéchèse pour leur Première Communion, à notre dernière rencontre de parents, le curé nous demandait dans quelle catégorie nous étions: Ceux qui ont l’amour du plaisir ou ceux qui ont le plaisir de l’amour? Donc si nous aimons d’abord et avant tout, le plaisir passe nécessairement après, non? Il me semble que je n’aime pas moins quand je profite? Qu’est-ce que j’enlève à qui?

Est-ce possible d’accepter nos responsabilités sans se sacrifier? Pourquoi faudrait-il toujours renoncer? Au nom de quoi? Au nom de ceux qui ne profitent pas assez? Au nom de ceux qui ne peuvent pas? Au nom de ceux qui se donnent plus que nous? Au nom de nos parents qui ont tellement sacrifiés pour nous? J’ai du mal à trouver mais la petite voix de la culpabilité m’habite.

Parfois c’est la voix des autres aussi. Comme il y en a du jugement quand on profite de la vie. On mesure comment ce à quoi l’autre à le droit? J’ai deux enfants, je mérite plus que celle qui en a un et moins que celle qui en a trois? J’ai un enfant différent, je mérite certainement plus que celle qui a un enfant normal? Je suis mariée, j’ai donc moins le droit qu’une mère monoparentale, non?

Comme j’aimerais que cette mesure existe à quelque part. Voici ta vie, voici ce que tu mérites. Égal pour tout le monde. Plus besoin de se sentir coupable. Et pour ceux et celles qui ne profiteraient pas, comme ceux qui accumulent des Air Miles mais qui n’iront jamais nul part, je dis que ça devrait être obligatoire à prendre avant une certaine date.

Je sais que la vie c’est des choix. Il faut s’aimer et se respecter assez pour trouver ce qui nous convient. Ultimement, nos choix nous définissent. Parfois, nous ne faisons certainement pas les bons mais dans l’ensemble, nos petits bonheurs nous les avons bien mérités, non?

Leçon du jour; se responsabiliser ne veut pas dire se sacrifier.

Bon cheminement 😉

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Aller à Cuba avec ma famille, un plaisir de la vie qui est difficile à résister même quand la culpabilité est dans mon tout inclus !